La gestion de l’eau dans le Parc

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Dans un contexte général de développement durable et d’adaptation au changement climatique, la gestion de la ressource en eau, qui doit être maîtrisée et raisonnée, est depuis plusieurs années un enjeu majeur pour l’ASP.

L’eau fait vivre les plantes, leur apporte de l’oxygène et leur permet de mieux absorber le CO : jusqu’à 4 fois plus que dans un espace vert soumis à un stress hydrique ! Elle permet également de perméabiliser les sols, de diminuer le ruissellement et prolonge les périodes de floraisons, ce qui a un impact direct sur la biodiversité. Ainsi, en pensant bien faire en limitant l’arrosage, on peut faire beaucoup plus de mal que ce que l’on croit !

Il est également prouvé qu’un espace vert permet de faire descendre la température de 3 à 4 degrés s’il est arrosé : un phénomène dont on ne peut se passer lorsqu’il s’agit de lutter contre les îlots de chaleur urbain (ICU), qui s’accentuent avec le réchauffement climatique, et qui met à mal le bien-être de la population.

Dans le Parc, plusieurs systèmes d’arrosage co-existent, qui diffèrent selon les espaces verts concernés.

L’arrosage des pelouses

Depuis 1992, l’arrosage est automatique et programmé manuellement sur les pelouses de l’avenue Albine et Eglé. Les turbines escamotables permettent un arrosage enterré discret afin de garder une pelouse la plus verte possible. Elles sont pratiques, de qualité et invisibles lorsqu’elles ne sont pas utilisées, ce qui garantie l’esthétisme de ces avenues et la pérennité des installations. Depuis 2020, l’ASP a mis en place la gestion centralisée de l’arrosage automatique. Ce système informatique permet la programmation de la gestion du système d’arrosage à partir d’un seul endroit. Il est spécialement conçu pour la gestion de plusieurs sites à partir d’un ordinateur ou un téléphone portable et présente de nombreux avantages : l’économie d’eau (20 à 30% selon les études), gain de temps, une facilité d’utilisation, une flexibilité maximale (permettant d’ajuster quotidiennement les apports en eau) ou encore une meilleure prévention (surveillance des conditions hydrauliques du site).

Les pelouses de l’avenue Albine

Le cas des jeunes plantations

Pour les jeunes plantations, nos équipes procèdent à l’arrosage grâce à un camion-citerne qui est rempli à la pompe du Rond de l’épine. Pendant la saison chaude, les ouvriers procèdent à deux passages le matin et deux passages l’après-midi, ce qui représente près de 16 000 L d’eau par jour pour environ 120 arbres arrosés. Cet arrosage est indispensable à la survie de ces jeunes plantations, et ce jusqu’à leur 5 ans. En effet, à la plantation, en raison d’une exploration racinaire réduite et d’un transfert hydrique très limité depuis les bords de la fosse, l’arbre est entièrement dépendant des apports en eau dans la motte.

C’est pour cela que l’ASP confectionne des cuvettes en terre au pied de l’arbre planté : le trou doit être supérieur de 10 à 20 centimètres à celui de la motte, et la hauteur d’environ 20 centièmes. Bien entretenue, cette cuvette durera deux ans. De plus, depuis 3 ans, nos équipes paillent ces cuvettes. Le paillage présente en effet, de multiples avantages : il favorise la biodiversité des sols, minimise les mauvaises herbes qui peuvent entraîner une concurrence racinaire, permet une distribution progressive de l’eau, limite l’évaporation de l’eau d’arrosage en été et protège les racines du gel en hiver.

Et le reste du Parc ?

Pour le reste du domaine, l’autosuffisance est la règle. Concrètement, cela signifie que les arbres âgés de 10 ans et plus sont généralement en capacité de survivre sans intervention extérieure, notamment face au danger du « stress hydrique ». S’ils viennent à manquer d’eau, les arbres commencent par perdre leurs feuilles (comme à l’automne), ce qui est un réflexe naturel de l’arbre afin de réduire leur consommation d’eau (ce sont en effet les feuilles qui consomment le plus d’eau !). Là encore, tous les arbres ne sont pas touchés de la même façon : à un mètre près, le sol peut changer de nature ! Le choix des essences est également primordial dans la capacité de survie des arbres sur la durée, compte tenu des périodes de sécheresse de plus en plus longues et récurrentes.

Ces pratiques sont, pour la plupart, totalement applicables dans vos jardins et vous permettrons également de réduire vos consommations d’eau, tout en préservant vos plantations.

Enfin, parce que l’effort en la matière doit nécessairement être collectif, rappelons que le Plan Local d’Urbanisme de la ville de Maisons-Laffitte prévoit que toutes les nouvelles constructions doivent privilégier l’infiltration directe des eaux pluviales afin de limiter les risques de surcharge des réseaux collectifs (art. UA.8.2.3).

En effet, la multiplication des aménagements urbains, la densification des villes, l’urbanisation croissante et la réduction des espaces naturels ont progressivement conduit à une forte imperméabilisation des sols aux graves conséquences environnementales. Pour toutes ces raisons, il est essentiel de gérer l’eau de pluie au plus près du point où elle touche le sol. Une régulation des eaux pluviales à la source ou la parcelle permet ainsi de lutter contre les débordements des réseaux d’assainissement, de réduire les risques d’inondation de l’espace urbain et de pollution du milieu naturel.

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