La semaine dernière, certains d’entre vous ont peut-être constaté des travaux d’installation de cylindres en béton le long de quelques avenues du Parc. Il s’agit là de puisards qui permettent la collecte des eaux de pluie.
Ils sont aujourd’hui au nombre de 152, répartis le long des allées bordurées du Parc et ont commencé à être installés dans le courant des années 1950, lorsque des avenues ont été goudronnées à l’initiative de l’ASP. Cette année, six puisards ont été implantés (ou renouvelés lorsqu’il s’agit de puisards devenus obsolètes) dans les zones suivantes : au croisement de l’avenue Albine et de la place Marine, avenue Lavoisier, square Grétry, avenue Eglé, avenue Bonaparte et avenue Desaix.
L’installation d’un puisard d’un mètre de diamètre nécessite de creuser un trou d’environ 2 mètres de diamètre et 3 à 4 mètres de profondeur afin d’accueillir la buse. Celle-ci est ensuite entourée de cailloux qui favorisent sa stabilité et augmentent la capacité d’absorption d’eau tout en la filtrant. Il faut ensuite créer un regard qui amènera l’eau de pluie de la chaussée au puisard ; c’est la partie visible de l’installation. Cette opération prend un à deux jours et est réalisé par notre prestataire, Eurovia, titulaire du marché public de voirie.
Les puisards présentent au moins deux avantages. Le premier est qu’ils ne nécessitent pas la mise en place d’un collecteur d’eaux pluviales puisque l’eau de pluie qui y est collectée part directement dans la terre pour rejoindre très doucement la nappe phréatique, nappe souterraine peu profonde venant ensuite alimenter sources et puits. En effet, les collecteurs d’eaux pluviales sont coûteux à installer car ils nécessitent de creuser des tranchées et doivent être entretenus régulièrement. Le second avantage de ce système est qu’en l’absence d’un réseau existant, il est possible d’installer les puisards aux lieux exacts où cela est nécessaire.
Ainsi, chaque année, 5 à 10 puisards sont installés ou remplacés dans le Parc. En effet, les puisards ont une durée de vie limitée, que l’on estime en moyenne à 20 ans, mais la variation peut être importante selon l’endroit où il est situé.
Une fois installés, les puisards devront faire l’objet d’un entretien. En effet, en raison du caractère agreste du Parc et de la proximité de certains puisards avec des voies en terre ou des allées cavalières, ils ont tendance à se remplir également de terre ou de sable, de feuilles mortes et malheureusement parfois aussi de déchets, ce qui réduit leur efficacité, notamment lors des épisodes de fortes pluies. C’est pourquoi nous devons régulièrement les faire aspirer en faisant directement appel à notre prestataire, Eurovia.
L’installation des puisards ne se fait pas au hasard. L’ASP décide de leur emplacement en fonction des besoins observés lors des fortes pluies en privilégiant les zones basses pour bénéficier du sens de l’écoulement des eaux.
Un puisard et son avaloir coûtent actuellement 4 400,00€ TTC. Chaque année, après avoir établi le nombre de puisards à installer ou rénover, une somme est ainsi prévu au budget dans la section d’investissement. Ce coût s’inscrit dans les travaux annuels de voirie.
Avant l’implantation de puisards, l’ASP creusait régulièrement des cuvettes en bordure d’avenues afin de collecter les eaux de pluie. Vous les trouvez encore disséminés un peu partout dans le Parc, notamment sur les avenues non-bordurées. Parce qu’il n’est pas toujours possible d’attendre l’année suivante pour agir, et lorsque cela est possible, nos équipes continuent de creuser chaque année ces « cuvettes ». Le cas échéant, nous procédons au curage des cuvettes existantes.
Nous en profitons pour rappeler que ces cuvettes n’ont pas pour but de recevoir des déchets végétaux et que ceux-ci peuvent être déposés le samedi matin à la carrière Sainte Hélène.