Principaux acteurs du cadre privilégié dans lequel nous vivons, les arbres du Parc constituent un patrimoine exceptionnel. Ce patrimoine nous a été légué, la mission de l’ASP est de le préserver.
Les réserves
D’un point de vue strictement environnemental, le Parc de Maisons-Laffitte se distingue par ses réserves. Espaces boisés inaliénables, inconstructibles et classés, elles représentent l’une des particularités et des richesses du Parc. Propriétés de l’ASP, elles sont au nombre de 132 et couvrent 35,5 ha de la superficie du Parc (48 ha si l’on y ajoute celles du centre d’entraînement).
Que sont les « réserves » ?
Nos réserves sont peuplées d’environ 10 000 arbres d’essences diverses. Cette diversité doit être maintenue car elle est intéressante pour la variété des paysages. Pour accroître leur valeur paysagère, un enrichissement en essences diverses a été valorisé, notamment en résineux. Ceux-ci permettent en effet de conserver un peu de “verdure” en hiver, et ne sont pas néfastes pour le milieu tant qu’ils restent en mélange avec les feuillus.
Classées, elles font l’objet de traitement différencié selon l’endroit : grands espaces dégagés (tempête de 1999 oblige) près de la place Marine, plus « sauvages » et touffues près de la place Napoléon par exemple.
Ces réserves boisées nécessitent une vigilance de chaque instant. En effet, cette servitude du Cahier des Charges, qui contraint l’ASP à maintenir en l’état ses réserves boisées, protège l’intégrité et le caractère agreste du Parc, et par là même de votre cadre de vie. Il s’agit donc bien là d’une lutte pour la survie du Parc.
Écosystème dans les réserves
Dans notre Parc, les herbes et les plantes qui poussent au pied des arbres, sur les banquettes, ou dans les réserves, sont d’une étonnante diversité : orties, carottes et cyclamens sauvages, violettes, pissenlits, trèfles, boutons d’or, ciboulette sauvage… Toutes jouent un rôle fondamental dans la chaîne de la biodiversité et sont appréciées des insectes, des oiseaux, de certains petits mammifères.
Afin de réintroduire des oiseaux dans le Parc, il est indispensable qu’ils puissent se nourrir naturellement. C’est pour cette raison que l’ASP a, depuis plusieurs années, adopté une approche plus organique et naturelle pour entretenir les réserves. Si un entretien est indispensable à nos modes de vie actuels, la nature a également repris, pour partie, ses droits. Cette approche nécessite de laisser vivre certains végétaux qui parfois déplaisent ou sont tout simplement victimes, à tort, d’une mauvaise réputation. À trop vouloir éradiquer les plantes qui nous « déplaisent » ou qui ne satisfont aucun besoin de l’Homme, nous risquons d’éliminer une importante source de nourriture pour la faune du Parc.
Afin de protéger et d’enrichir naturellement les sols, les feuilles ne sont pas ramassées dans les réserves. Cela permet de protéger les bulbes printaniers : les feuilles et petites branches mortes constituent un paillage naturel pour l’hiver. Ces tapis permettent également aux hérissons d’y construire leurs abris pour hiverner.
C’est pour maintenir et préserver cette biodiversité que certains arbres, une fois morts, sont laissés sur pieds lorsqu’ils ne représentent pas de danger. Ces arbres servent d’habitat et de refuge à une multitude d’insectes qui sont indispensables, surtout l’hiver pour l’alimentation des oiseaux cavernicoles qui ne migrent pas, comme les rouges-gorges, les mésanges, les moineaux, etc. C’est également là que viennent hiverner les écureuils.
La fauche tardive dans les réserves permet de favoriser la biodiversité de la flore et de la faune, insectes notamment. En pratiquant un fauchage annuel après la grenaison des plantes naturellement présentes dans les réserves, nous évitons la présence d’herbes sèches pendant l’été, ce qui convient aussi bien aux promeneurs qu’aux cyclamens sauvages qui fleurissent dès septembre. Les réserves sont alors recouvertes de beaux parterres colorés.
Les alignements
Ce sont les arbres qui bordent les avenues.
Tout en maintenant les essences “traditionnelles” de nos alignements (tilleuls sur les avenues Eglé et Albine, érables et platanes), nous introduisons progressivement des variétés mieux adaptées à l’urbanisation de certaines avenues.
Les critères de choix sont les suivants : bonne adaptation au sol, bon enracinement, résistance aux maladies, développement de la couronne acceptable et supportant la taille tout en gardant une apparence naturelle.